(B) les sources

Le chroniqueur cite vraisemblablement de mémoire, surtout lorsqu’il s’agit de simples allusions, plusieurs traditions épiques; pour d’autres récits, et notamment pour les plus développés, il a pu avoir un modèle sous les yeux. On distinguera ainsi:

1. la trace de textes perdus: chanson d’Aÿmer, Arnault et Sansonnet; tribut imposé aux barons; chanson de Richer, fils de Naimes.

2. des résumés trop succincts pour permettre d’identifier le modèle épique (en vers ou en prose) qui a été suivi: Huon de Bordeaux, Berthe aux grands pieds, Reine Sebile, Ogier le Danois.

3. des textes plus développés ou plus précis; les Quatre fils Aymon, qui renvoient à la version remaniée, vers ou prose, de la chanson; les extraits du cycle des Narbonnais, qui portent la marque du roman en prose de Guillaume d’Orange; l’histoire des expéditions d’Espagne, qui renvoie à une version du Pseudo-Turpin contaminée par un texte issu des Roncevaux; l’histoire de Florent et Anthonien, qui paraît renvoyer à Octavian.