(A) la prose

auteur: Jean Wauquelin (mort en 1452)

dédicataires: Jean de Bourgogne (pour la première version du roman, aujourd'hui perdue); Philippe le Bon, duc de Bourgogne (pour la version actuellement conservée)

datation: ca 1440 (première version); ca 1447 (version conservée)

- Doutrepont 1939, pp. 225-232

cinq manuscrits (sigles de Hériché):  

(1) Paris, BnF, fr. 707 (B, numérisé dans Gallica)

(2) Paris, BnF, fr. 1419 (D, numérisé dans Gallica)

(3) Paris, BnF, fr. 9342 (C, numérisé dans Gallica)

(4) Paris, Petit Palais, Collection Dutuit, 456 (A, ms de base pour l’éd. Hériché)

(5) Gotha, Herzogliche Bibliothek, Membr. I, 117 (pas de sigle dans l’éd. Hériché)

organisation du texte

Le roman est précédé d’un prologue, qui introduit aux 157 chapitres du premier livre; le second livre compte 122 chapitres, dont le premier emploie des formules proches de celles que l’on trouve dans les prologues, de sorte qu’on peut y voir un «second prologue».

Wauquelin a fait appel à un nombre élevé de sources, auxquelles il a réservé une place et des traitements variés. Les deux sources que sont le Roman d’Alexandre d’Alexandre de Paris et de Lambert Le Tort et l’une des traductions françaises en prose de l’Historia de Preliis (J2) peuvent être qualifiées de principales, au sens où le compilateur reprend leur progression narrative. Ainsi, au début du roman, des chevilles de discours ne cessent de rappeler la présence en arrière-plan du Roman d’Alexandre en alexandrins, que Wauquelin appelle invariablement l’«histoire» («selom ce que dit l’istore», 2,18-19; «comme dist l’istore», 4,9; 4,23; «dont l’istore dit que», 5,7…). A partir du chapitre 115, il recourt à la source en prose, qui devient la plus importante, mais Wauquelin pallie à ce qu’il devait juger des lacunes en faisant appel ponctuellement à la source en alexandrins. A ces deux sources principales, le compilateur a joint des sources secondaires, en vers ou en prose, qu’il traite avec une distance plus grande et après avoir sélectionné certains de leurs épisodes: les Vœux du Paon de Jacques de Longuyon, le Restor du paon de Jean Le Court dit Brisebarre, un extrait de la traduction du Liber de proprietatibus rerum de Barthélémy l’Anglais par Jean Corbechon (pour le chapitre 160, à l’ouverture du second livre), un extrait traduit par Wauquelin des Annales historiae illustrium principum Hannoniae de Jacques de Guise (pour les chapitres 161 à 164), la Vengeance d’Alixandre de Jean le Nevelon enfin.