(A) la prose
- auteur: anonyme
- dédicataire: non mentionné
- datation: ante 1501 (editio princeps)
- Doutrepont 1939, pp. 86-89
- manuscrits: Doolin de Maience n’est transmis que par des imprimés. Editio princeps:
La fleur des batailles Doolin de Maience, Paris, pour Antoine Vérard, 27 mai 1501
- organisation du texte
La Table des titres (ff. A2r-A3r) précède le «prologue de l’acteur» (A4r), entièrement centré sur la notion de noblesse; Doolin est présenté comme un «romant», puis comme un «romant et cronique», dont le but est de fournir un modèle exemplaire «aux presens chevaliers et autres gens de guerre». Aucune allusion n’est faite à la source en vers dont La fleur est l’adaptation en prose.
Le récit compte 59 chapitres introduits par des titres-résumés, dont 23 accompagnés d’un bois gravé. La trace d’un 60e se voit au f. 38r (alinéa, deux lignes vides et grande capitale), mais le titre n’a pas été inséré.
La longueur des chapitres va de 11 lignes dans l’édition Vérard pour le ch. 2, à sept pages entières pour le ch. 39; le plus grand morcellement se situe au début du récit (ch. 1-3) et au début de la seconde partie (ch. 32-36). On remarquera cependant que La fleur ne garde aucune trace de la bipartition de la chanson de geste (qui relate d’abord les Enfances de Doolin, puis ses exploits d’adulte: les deux parties étant séparées d’un explicit dans les manuscrits en vers). Une correspondance entre début de chapitre et début de laisse se relève dans 24 cas sur 59 (23 sur 58 si l’on exclut le début du texte).
Par rapport à la source, le prosateur tient à conclure son «romant» par la mort du protagoniste: «Et Doolin et Flandrine vesquirent beaucop longuement aprés, et puis moururent» (56r). Il intervient par des commentaires, anticipations, allusions, surtout en fin de chapitre, et ce indépendamment de la source (voir Colombo Timelli sous presse).