notice rédigée par Giovanni Palumbo


(A) la prose

- auteur: Jean des Preis dit d’Outremeuse (1338-1400)

- dédicataire: non mentionné

- datation: 1399 (d’après les indications de Jean de Stavelot)

- Doutrepont 1939, pp. 162-168

- 11 manuscrits (sigles de JPreisMyrG: cf. infra, Bibliographie)

(1) Bruxelles, KBR, 10455 (A1)

(2) Bruxelles, KBR, 10456 (A3)

(3) Bruxelles, KBR, II. 30291 (a1)

(4) Bruxelles, KBR, 10463 (a2)

(5) Bruxelles, KBR, 19303 (B1)

(6) Bruxelles, KBR, 19304 (B3)

(7) Bruxelles, KBR, 19304bis (B4)

(8) Bruxelles, KBR, 19305 (B5)

(9) Bruxelles, KBR, II.3030 (b2)

(10) ms Potesta (b3)

(11) Bruxelles, KBR, II. 30292 (b4)

- organisation du texte:

L’œuvre est divisée en quatre livres dans les mss A (I, de Noé à 794; II, de 794 à 1207; III, de 1207 à 1340; IV, de 1341 à 1399), en six livres dans les mss B (I, de Noé à 404; II, de 405 à 826; III, de 826 à 1097; IV, de 1098 à 1273; V, de 1274 à 1340; VI, de 1341 à 1399). La division authentique est celle proposée par A, où la fin d’un livre coïncide avec la fin d’un épisode. Dans B, par contre, le découpage cause souvent une interruption abrupte du récit; de plus, des traces de l’ancienne division en quatre livres sont toujours visibles. Le dernier livre (IV dans A, VI dans B) est perdu, mais son existence, niée par certains critiques, semble assurée tant par les renvois internes que par le témoignage de Jean de Stavelot et par la tradition indirecte (cf. ci-dessous).

La version A est représentée par la copie de main de Jean de Stavelot, dont seuls deux volumes sur quatre ont été conservés (A1 et A3), ainsi que par deux descendants plus ou moins proches de cette copie (a1 et a2). Moine à l’abbaye bénédictine de Saint-Laurent à Liège, Jean de Stavelot (1388-1449), qui rédigea entre autres une continuation du Myreur (cf. ci-dessous), pourrait avoir disposé d’un ms autographe de Jean d’Outremeuse: «Chi aprés s’ensyet li secon livre des chronicques translateis de latin en romans franchois par maistre Johan d’Oultremouse, et fut escript aprés sa main par damp Johan de Stavelot, confrere de sainct Lorent» (JPreisMyrG, p. 1, ll. 1-4); quoi qu’il en soit de cette hypothèse, sa copie est loin d’être parfaite.

La version B est représentée par les quatre manuscrits dits de Berlaymont, d’après le nom de la famille à laquelle ils ont longtemps appartenu (B1, B3, B4 et B5), ainsi que par trois manuscrits plus récents (b2, b3 et b4).

A en juger par l’analyse des fautes proposée par Bormans (JPreisMyrB, VII, p. CXCVII-CXCVIII), A et B ne viennent pas l’un de l’autre. Pour établir l’édition du Myreur (= JPreisMyrB), Borgnet et Bormans se sont basés autant que possible sur les mss A, mais ils ont dû avoir recours aux mss B pour une bonne partie du livre II, manquant dans A. On rappellera également que les mss a1, b2 et b4 leur sont restés inaccessibles, car le propriétaire de l’époque, le chevalier de Theux de Montjardin, refusa de les communiquer. Ces codices ont été achetés par la KBR en 1903. Si a1 et b4 n’ont pas une grande importante pour l’établissement du texte critique, par contre b2 est le seul témoin à transmettre la version longue, originale, du livre II pour les années 794-826; valorisée par L. Michel, cette version a été publiée par A. Goosse en 1965 (= JPreisMyrG). Voici un tableau récapitulatif:

- livre I, de Noé à 794: JPreisMyrB, I et II [ms de base: A1]

- livre II, années 794-826: version raccourcie: JPreisMyrB, III, pp. 1-79 [ms de base: a2]; version longue, proche de l’originale: JPreisMyrG [ms de base:b2]

- livre II, années 826-1097: JPreisMyrB, III, pp. 79-410; IV, pp. 1-291[ms de base: B3]

- livre II, années 1098-1207: JPreisMyrB, IV, pp. 291-559 [ms de base: B4]

- livre III, années 1207-1340: JPreisMyrB, V et VI [ms de base:A3]

S’agissant de la composition du Myreur, dans le prologue du deuxième livre Jean d’Outremeuse affirme d’avoir «feis et ordineis et ensy de latin en franchois translateis quattres livres de chroniques […] pour donner cognisance generallement a toutes et singuliers personnes et par especial aux prinches et saingnours et toutes gens qui n’ont l’entendement de latin» (JPreisMyrG, p. 1). Il est intéressant de remarquer que Jean Stavelot qualifie également l’ouvrage de son prédécesseur de «chronicques translateis de latin en romans franchois»(cf. ci-dessous).

 


(B) les sources

On sait que Jean d’Outremeuse fut un compilateur aux vastes lectures. Pour la rédaction de son Myreur des Histors, chronique universelle dont le principal centre d’intérêt est l’histoire du pays de Liège et de son héros Ogier, il a consulté de multiples sources. Au début du premier livre, l’auteur nomme une cinquantaine de chroniqueurs – plus ou moins célèbres, identifiables ou non – dont il prétend s’être inspiré (JPreisMyrB, I, pp. 2-4). Au cours de son ouvrage, il fait encore référence à une quinzaine de textes (vies de saints, chroniques, récits de voyage), parmi lesquels figurent aussi des auctoritates certainement fictives (cf. JPreisMyrB, VII, pp. XCV-CXV). Si une étude systématique des sources de l’immense Myreur (quelque 3200 pages conservées) fait toujours défaut, les recherches consacrées à l’une ou l’autre de ses sections ont toutefois déjà démontré que Jean d’Outremeuse «emprunte bien moins aux chroniques latines citées en tête du Myreur qu’à des œuvres en langue vulgaire auxquelles il ne fait pas référence» (Tyssens 1991, p. 594). L’écrivain liégeois n’a pas hésité à mélanger des récits empruntés à des traditions diverses (chroniques, romans arthuriens, chansons de geste) avec ses propres inventions. Dans la partie arthurienne, par exemple, il s’inspire du Brut de Wace, de l’Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth, du Chronicon de Martin de Troppau (dit Martin le Polonais), du Roman de Tristan en prose, peut-être de la Mort Artu. Cet amalgame fait qu’il est souvent difficile d’identifier avec précision les sources du Myreur: une telle «recherche est particulièrement malaisée quand il s’agit d’un Jean d’Outremeuse, qui, à tout instant, puise dans une tête prodigieusement gonflée de l’érudition la plus fantaisiste et la plus mêlée» (Henry 1956, p. 36).

Nul besoin de souligner que la tradition épique a contribué de manière décisive à nourrir l’«érudition fantaisiste» du compilateur liégeois. Celui-ci renvoie à plusieurs reprises à la «gieste», dont il se dispense le plus souvent de raconter le contenu et à laquelle il oppose volontiers sa propre vérité, cautionnée par les chroniques. Au fil des pages, dans la partie carolingienne du Myreur sont ainsi évoqués: Garin de Monglane (JPreisMyrB, II, pp. 485-487), la Chanson des Saisnes (JPreisMyrG, pp. 68-69, ll. 2251-2253; p. 163, ll. 5297-5304), Aymeri de Narbonne (JPreisMyrG, p. 115, ll. 3764-3767), la Destruction de Rome (JPreisMyrG, p. 115, 3776-3781), Girart de Vienne (JPreisMyrG, pp. 115-116, ll. 3782-3787), peut-être Doon de Nantueil et Maugis d’Aigremont (JPreisMyrG, p. 116, ll. 3788-3797 et 3798-3800), et encore Galien le Restoré (JPreisMyrG, p. 116, ll. 3804-3813; JPreisMyrB, III, p. 150) et la Chanson d’Aspremont (JPreisMyrG, pp. 208-209, ll. 6784-6816). Jean d’Outremeuse n’ignore pas la trame de Renaut de Montauban (JPreisMyrB, III, pp. 89, 98-101, 165-166), ni celle de Huon de Bordeaux (JPreisMyrB, II, p. 485; III, pp. 219, 317, 319-321, 326, 334-335). On pourrait encore ajouter à cet inventaire non exhaustif la mention de la Bataille Loquifer, du Moniage Guillaume et d’Aliscans (JPreisMyrB, III, p. 280; IV, p. 58), une allusion à Parise la Duchesse (JPreisB, III, p. 316), ainsi qu’aux généalogies et aux guerres de Garin le Loherain (JPreisMyrB, II, p. 476; IV, p. 77) et d’Auberi le Bourguignon (JPreisMyrB, II, p. 449; IV, p. 74). On n’oubliera pas non plus que les récits concernant Godefroid de Bouillon semblent reposer sur la connaissance de Baudouin de Flandre (cf. Fris 1909) et que bon nombre d’autres sections du Myreur pourraient développer, sinon des récits perdus, au moins des éléments narratifs de provenance épique.

Les allusions aux chansons de geste rappelées ci-dessus sont souvent très expéditives et pourraient s’expliquer par de simples souvenirs de lecture. Dans d’autres cas, par contre, Jean d’Outremeuse pourrait avoir effectivement consulté une copie des poèmes épiques qu’il évoque.

Pour raconter l’histoire d’Ogier, son héros de prédilection, le chroniqueur liégeois a puisé dans le Roman d’Ogier en alexandrins, composé vers 1335 (inédit, éd. annoncée par T.K. Salberg; quatre mss: Chantilly, Mus. Condé, Ms 490; Paris, BnF, Arsenal, 2985; London, BL, Royal 15-E-VI; Torino, BNU, L-IV-2), mais aussi dans le Roman d’Ogier en décasyllabes, composé vers 1310, qui ajoute à la Chevalerie Ogier de Danemarche par Raimbert de Paris une longue suite «féerique» (ms unique: Paris, BnF, fr. 1583, XVe siècle; éd. provisoire par T.K. Salberg: http://www.hf.uio.no/ilos/english/people/aca/trondks/index.html Cf. aussi notice Ogier le Danois).Pour les aventures d’Ogier en Orient, il s’est certainement servi des Voyages de Jean de Mandeville: la version liégeoise, dont Jean d’Outremeuse est vraisemblablement lui-même le responsable, au moins pour ce qui concerne les interpolations ogériennes, est citée de façon explicite dans le Myreur (JPreisMyrG, p. 156, ll. 5086-5093). Ajoutons encore que le récit des exploits accomplis par Ogier lors des expéditions en Espagne (cf. JPreisMyrB, III, pp. 109-134) pourrait trahir la connaissance d’un poème du type de la Chanson d’Agolant (1200 environ, en laisses rimées de décasyllabes, dont il ne nous reste que 160 vers: cf. P. Meyer, «Fragment d’une chanson de geste relative à la guerre d’Espagne», in Romania, 35, 1906, pp. 22-31).

Dans le Myreur, une place importante est également accordée aux aventures de Girard del Fraite, clairement distinct de Girard de Vienne et de Girard de Roussillon, et à sa guerre contre Charlemagne. Afin d’accomplir le vœu fait durant la bataille contre Agolant, l’empereur se prépare à partir pour le Saint Sépulcre. Avant l’embarquement, à Gênes, une violente dispute éclate entre Charles et Girard del Fraite, qui se quittent en mauvais termes. A Jérusalem, l’empereur et ses hommes découvrent le tombeau de Saint-Pierre-le-Mineur, dont ils emportent les reliques, mais, de retour du pèlerinage, le navire chrétien fait naufrage sur les côtes de Palerme (JPreisMyrB, III, pp. 79-81). Charles et ses chevaliers sont emprisonnés par le roi Synagon, fils d’Agolant d’Afrique, désireux de venger la mort de son père. Milon d’Auvergne parvient à s’échapper et court prévenir Girard del Fraite du danger, mais celui-ci refuse de secourir l’empereur. S’ensuit toute une série de guerres et de batailles, entremêlées aux histoires d’amour (Ogier et Graciaine, Escorpion et Rosemonde): d’abord, la guerre menée par Synagon et son fils Antinhoir contre les chevaliers chrétiens sous les murs du château du géant Lucabel; puis, l’expédition de Synagon et Agramart en France pour mettre le siège à Orbendas, capitale de Girard; enfin, la lutte acharnée entre Charlemagne et Girard, qui est momentanément interrompue par un prodige et qui se termine avec la mort de Girard, qui s’ôte lui-même la vie, et de ses quatre fils. Les terres de Girard sont confiées à Milon d’Auvergne (JPreisMyrB, III, pp. 81-109). Tous ces épisodes n’ont pas de pendant dans les poèmes épiques conservés, mais se retrouvent en bonne partie dans la proseGerard du Frattre du ms BnF, fr. 12791. L’existence d’une source commune, exploitée indépendamment par Jean d’Outremeuse et Jacques Le Gros, est tout à fait vraisemblable (voir les notices Gérard du Frattre et Gérard d’Euphrate).

La matière de six autres poèmes épiques fait également l’objet de développements assez longs sous la plume du chroniqueur liégeois. Il s’agit de:

1) Doon de Maience (deuxième moitié du XIIIesiècle; 214 laisses d’alexandrins assonancés: environ 11500 vers dans le ms de Montpellier)  

2) Otinel (deuxième moitié du XIIIe siècle; laisses de décasyllabes rimés, 2100 vv. env.)

3) Chanson de la reine Sebile (XIIIe siècle; laisses rimées d’alexandrins)

4) Jehan de Lanson (première moitié du XIIIesiècle, en laisses rimées d’alexandrins, 4100 vers environ dans le ms BnF, fr. 2495, acéphale; 6500 vers environ dans le ms Arsenal, 3145, qui donne un texte remanié)

5) La Chanson de Roland rimée (cf. notice Mort d’Aude)

6) Anseïs de Carthage (entre 1230 et 1250), laisses rimées décasyllabiques, environ 11607 vv. selon l’ed. Alton)

Jean d’Outremeuse suit avec liberté le canevas du poème épique, qui a fait aussi l’objet d’une mise en prose autonome conservée dans le ms Arsenal 3324 (cf. notice Anséïs de Carthage), dont le récit du Myreur a été parfois rapproché. On remarquera que, dans le Myreur, l’histoire d’Anseïs est entremêlée aux expéditions en Espagne et aux aventures d’Ogier (JPreisMyrB, III, pp. 334, 348-349, 357-360, 363-369, 372-373, 381-407).

Renvois rapides ou simples échos, allusions fugaces, résumés de récits épiques profondément réélaborés et/ou faisant état de traditions inconnues de nous: le Myreur des Histors, certes, accueille, en l’accommodant, la matière de plusieurs légendes ayant fait l’objet de poèmes en vers. Mais ce constat suffit-il pour classer Jean d’Outremeuse parmi les prosateurs? La critique s’est souvent posée cette question, à laquelle G. Doutrepont répondait déjà par la négative (Doutrepont 1939, p. 164; cf. aussi Thiry 2008, pp. 360-361). On connaît cependant la dette que le Myreur a contractée envers une œuvre antérieure (au moins en partie) de Jean d’Outremeuse, la Geste de Liège, pondéreuse chronique en alexandrins dont on a retrouvé quelque 52000 vers (cf. JPreisMyrB, I, pp. 587-638; II, pp. 537-766; III, pp. 411-520; IV, pp. 601-738; V, pp. 583-694; VI, pp. 639-695). En outre, tant le Myreur que la Geste de Liège font à plusieurs reprises référence à un autre texte dont Jean d’Outremeuse revendique la paternité, mais qui est aujourd’hui perdu: la Geste Ogier le Danois. D’après A. Goosse, qui en a proposé la reconstruction de quelques passages à partir des traces de vers qu’on peut déceler dans le Myreur, ce poème décasyllabique en trois livres serait la source épique principale – et peut-être unique – exploitée par Jean d’Outremeuse dans la partie carolingienne du Myreur; cela expliquerait aussi pourquoi Ogier y joue un rôle prépondérant (cf. JPreisMyrG, pp. XLIV-XLVII; Goosse 1965). Si le Myreur peut être rangé parmi les «mises en prose», c’est donc surtout et avant tout pour le travail que Jean d’Outremeuse semble avoir accompli en tant que metteur en prose de ses propres œuvres. Accueillie en général avec faveur, cette hypothèse n’a toutefois pas fait l’unanimité: l’existence même de la Geste Ogier a été mise en doute et la chronologie relative des œuvres du chroniqueur liégeois a également été discutée. On a aussi souligné avec raison que Jean d’Outremeuse «est tellement imprégné du rythme du vers épique (décasyllabe ou alexandrin) qu’il en place partout dans sa prose» (Thiry 2002, p. 353): il est par conséquent malaisé d’établir si dans certains passages du Myreur l’on a affaire à une prose cadencée ou bien à de véritables débris de vers. La question reste ouverte.  

 


(C) histoire de la prose

Le Myreur des histors a exercé une profonde influence sur l’historiographie liégeoise, à partir de la Chronique abrégée, qui est attestée par de nombreux manuscrits et qui a été parfois attribuée à Jean d’Outremeuse lui-même. Dans sa propre Chronique, Jean de Stavelot a fourni une continuation du Myreur pour les années 1399-1447 (ms unique, autographe: Bruxelles, KBR, 10457-10462 [ante 1449]; édition: A. Borgnet, Chronique de Jean de Stavelot, Bruxelles, Hayez, 1861).

 


(D) bibliographie 

(1) éditions

A. Borgnet et S. Bormans, Ly Myreur des Histors. Chronique de Jean des Preis dit d’Outremeuse,7 vols, Bruxelles, Hayez, 1864-1887 (= JPreisMyrB)

[Sur les conditions difficiles dans lesquelles cette édition a été préparée, et sur ses limites, cf. Scheler 1882; Bormans 1884; JPreisMyrB, VII, pp. II-V; Haust 1946; JPreisMyrG, pp. XVIII-XIX]

A Goosse, Jean d’Outremeuse, Ly Myreur des Histors. Fragment du second livre (Années 794-826), Bruxelles, Palais des Académies, 1965 (= JPreisMyrG)

(2) bibliographie critique

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