(B) la source

La source en vers, dont ne sont conservés que deux fragments, remonterait au début du XIVe siècle. Au XVIIe siècle, le jésuite Pierre d'Outreman a découvert un fragment de 16 alexandrins en laisses monorimes (les vers appartiennent à deux strophes différentes), reproduits par Reiffenberg (1838), puis par Dinaux (1839). Par la suite, A. Bayot a retrouvé un deuxième fragment, de 160 vers (Bayot 1906: le contenu correspond au siège de la ville d’Aire, puis au départ de Philippe Auguste avec l’armée française pour Tournai, épisodes situés peu avant la bataille de Bouvines). Doutrepont semble exclure que ces deux textes appartiennent au même original (1939, p. 237, p. 240); il constate d’ailleurs des ressemblances entre Baudouin en prose et le Myreur des Histores de Jean d’Outremeuse (voir notice) (1939, p. 239).

Bayot affirme que l’on ne trouve pas dans la prose de passage correspondant aux 160 vers qu’il publie; fortement abrégée, celle-ci se limite à raconter à grands traits la bataille de Bouvines; par ailleurs, le poème est plus fidèle à la réalité historique (Bayot 1906, p. 434).