notice rédigée par Luca Barbieri
(A) la prose
- auteur: anonyme
- dédicataire: non mentionné
- datation: Morée (Corinthe?), dernier quart du XIIIe siècle, probablement entre 1278 et 1282
- Doutrepont 1939, pas de mentions significatives
- manuscrits (sigles de Jung 1996):
Les manuscrits de Prose 1 se divisent en deux familles: la première transmet la «version commune», la seconde une «version remaniée».
I. version commune: douze manuscrits + 1 fragment
(I.1) Aberystwyth, NLW, 5008 (A)
(I.2) Firenze, B. Riccard., 2025 (F)
(I.3) London, BL, Add. 9785 (L1)
(I.4) London, Maison Michelmore: localisation actuelle inconnue (L2)
(I.5) Lyon, BM, 878 (L3)
(I.6) Maredsous, B. Abb., F°/26 (O)
(I.7) Paris, BnF, fr. 1612 (P1, numérisé dans Gallica; ms de base pour l’éd. Constans – Faral)
(I.8) Paris, BnF, fr. 1627 (P2)
(I.9) Paris, BnF, fr. 12602 (P4)
(I.10) Paris, BnF, n.a.fr. 10052 (P6)
(I.11) Paris, BnF, n.a.fr. 11674 (P7)
(I.12) Tours, BM, 954 (T)
(I.13) Washington, Nat. Gal. of Art, Rosenwald Collection 12 (W). Un feuillet avec une miniature, représentant l’entrevue d’Achille et Hector.
II. version remaniée: sept manuscrits
(II.1) Berlin, SBB, Hamilton 340 (B)
(II.2) Cambridge, Trinity Coll., O-4-26 (1257) (C)
(II.3) Paris, BnF, fr. 785 (P, numérisé dans Gallica)
(II.4) Paris, BnF, fr. 1631 (P3, numérisé dans Gallica)
(II.5) Paris, BnF, fr. 24401 (P5, numérisé dans Gallica)
(II.6) Sankt-Peterburg, RNB, Fr-F-v-XIV-12 (S)
(II.7) Bibliothèque Ashburnham, n° 152 du cat. de vente de 1899 (localisation actuelle inconnue)
- organisation du texte
Les mises en prose du Roman de Troie
On a répertorié cinq mises en prose du Roman de Troie, plus deux remaniements.
Prose 1, 2, 3, 4 ont été réalisées dans le dernier quart du XIIIe siècle; Prose 5, dont le manuscrit le plus ancien date au deuxième quart du XIVe siècle, peut remonter à la fin du XIIIe siècle. Seule Prose 4 est d’origine française, les autres versions ayant été réalisées en Italie pour un public italien ou français résidant dans ce pays; Prose 1 a eu son origine vraisemblablement dans la Morée franque, sous la domination des Angevins de Naples: sa première diffusion a été italienne, comme l’attestent les manuscrits du XIVe siècle, tous d’origine italienne.
Chaque version a ses caractéristiques propres, et chacune constitue en principe un dérimage original et autonome du roman en vers; néanmoins, l’auteur de Prose 3 connaissait selon toute probabilité Prose 1 et l’auteur de Prose 5 a largement exploité Prose 1 et Prose 3. Les cinq versions partagent quelques tendances typiques des mises en prose: elles abrègent en général le récit, (en particulier la partie finale des «retours» des Grecs), et suppriment notamment: le prologue et le résumé initial (vv. 1-144 et 145-714: toutes les versions), la dernière nuit de Troïlus et Briséida (vv. 13261-13328: Prose 2, Prose 3 et Prose 4), les descriptions du manteau de Briséida (vv. 13341-13409: Prose 1, Prose 3 et Prose 4) et du tombeau d’Hector (vv. 16635-16858: toutes les versions sauf Prose 5), le monologue final de Briséida (vv. 20238-20340: Prose 1, Prose 2 et en partie Prose 4).
D’autres tendances communes aux cinq versions, mais particulièrement évidentes dans les versions 1, 2 et 4, se relèvent dans d’autres mises en prose: ajout d’interprétations évhéméristes ou moralisantes, explicitation des noms de personne, insertion de gloses explicatives; élimination des divinités païennes, simplification ou suppression des références mythologiques complexes, suppression de toute allusion à l’auteur, tendance générale à l’abrègement des descriptions et des scènes de bataille; transformation du discours direct en discours indirect, modernisation du lexique.
Dans les versions 1, 3 et 5, le Roman de Troie en prose est suivi d’un appendice intitulé Histoire de Landomata, consacré à la vengeance et aux conquêtes d’un fils d’Hector, qui restaure la Troade et pacifie le Proche-Orient. En dehors des manuscrits de nos Proses, Landomata se trouve uniquement dans le ms F du Roman de Troie en vers (Italie, début du XIVe siècle). La critique tend à attribuer cet ajout, qui n’a jamais joui d’une transmission autonome, à l’auteur de Prose 1.
Si l’origine et la première diffusion du Roman de Troie en prose sont essentiellement italiennes (cf. les témoins de Prose 2, les fragments de Prose 3 et les deux copies du XIVe siècle de Prose 1; parmi les manuscrits du XIIIe siècle, seul le manuscrit unique de Prose 4 est d’origine française), sa fortune successive (XVe-XVIe siècles) est essentiellement française et ne concerne que Prose 1 et Prose 5, diffusées principalement dans l’entourage de la cour royale et dans d’autres milieux liés à la couronne, comme le témoigne la typologie des manuscrits, généralement des produits de luxe richement enluminés.
- Prose 1, version commune
La composition de cette mise en prose a été située dans la Morée franque surtout à cause de quelques références géographiques précises: le prosateur évoque en particulier la ville de Corinthe (§ 3, 27-28: «encores i est deça Negrepont et Acaye, ce est la Moree, ou est la noble cité de Corinthe»; et Landomata, § 367 de la partie inédite: «si vos ai ore menee a fin la vraie estoire de Troie selonc ce qu’elle fu trovee en l’almaire de Saint Pol de Corinte»). Que l’évocation de Corinthe puisse avoir une signification spéciale pour l’auteur, cela est suggéré par le fait que la ville du Péloponnèse prend la place qui était attribuée à Athènes, lieu symbolique et centre principal de diffusion de la culture classique, dans le prologue du Roman de Troie (v. 86): en effet, selon Benoît, qui reprend ici son modèle Darès, c’est dans un aumaire d’Athènes que Cornelius aurait trouvé le manuscrit de l’«estoire che Daire ot escrite» (v. 90). Il faut ajouter que dans les chapitres initiaux l’auteur montre une attention particulière à la géographie de la Grèce, qu’il semble connaître parfaitement. Les références à la Morée sont nombreuses et toujours présentées sous un jour favorable, tandis qu’on ne trouve dans le texte aucune référence à la France. Parfois les noms des villes plus lointaines et inconnues sont remplacés par d’autres localités de Grèce ou d’Italie, évoquées souvent dans la forme typique de la langue des Francs de Morée. D’autres éléments semblent renvoyer à l’Italie angevine: la géographie de la Grande Grèce correspond à l’extension des domaines angevins, la Grèce est souvent appelée Romanie, Péléus, le père de Jason, vit à Naples, Achille est roi de Secille, Pirrus hérite la Sicile et la Terre de Labour (la campagne autour de Naples). Sur la base du lien avec la Morée à l’époque de la domination angevine, la date de composition de Prose 1 a été légèrement retardée et fixée entre 1272 et 1285, plus probablement entre 1278 et 1282 si on considère la date effective de la prise du pouvoir par Charles d’Anjou en Morée et celle de la fin de la domination angevine en Sicile, région sur laquelle le texte de Prose 1 insiste beaucoup. Cette date plus tardive serait confirmée par la connaissance affichée par le dérimeur de quelques ouvrages de la fin des années soixante voir même des années soixante-dix du XIIIe siècle, tels que le Tresor et la Somme le roi, ainsi que de certains textes historiographiques et juridiques de l’époque des croisades. Du point de vue culturel et politique, Prose 1 pourrait s’insérer dans un contexte de justification de l’entreprise des croisades et d’aspiration à la réunification de la chrétienté d’Orient et d’Occident, préoccupation constante de la fin du XIIIe siècle, en particulier après le concile de Lyon de 1274.
Cette version n’a pas de titre spécifique, et la longue rubrique qui ouvre le ms BnF fr. 1612 (base de l’édition Constans – Faral) se réfère au texte en l’appelant simplement Romans de Troies:
«Ci comence le prologe et le livre dou tres noble romans de Troies et de la place ou elle fu fondee, et coment elle fu premierement destruite par l’achoison de la Toison que Jason et Herculés alerent conquerre en l’isle de Colcos au tans dou roi Laomedon, qui peres fu dou roi Priant qui puis fist la cité plus bele et plus forte qu’ele n’avoit esté avant. Et depuis descendirent les Grejois pour l’achoison de Paris qui ravi Helene.» (éd. Constans – Faral, p. 1)
Le prologue du roman en vers est remplacé par un nouveau prologue qui annonce la nature et le but de la mise en prose.
Le texte de Landomata suit Prose 1 sans aucune interruption. C’est à la fin de cet ajout que l’auteur reprend en partie la polémique anti-homérique qui se lit dans le prologue de Benoît de Sainte-Maure et exprime sa conception littéraire; la différence entre poésie et vérité établie par Benoît est transférée ici au rapport entre vers et prose, l’emploi de celle-ci pouvant seul garantir l’authenticité des faits racontés.
Prose 1 suit fidèlement son modèle dans la succession des événements, mais abrège et simplifie le texte en éliminant toutes les descriptions et les couleurs de Benoît. Les omissions se font plus nombreuses vers la fin du récit et en particulier dans la partie des «retours»; la mort de Palamède et les aventures d’Ulysse sont aussi supprimées. Le prosateur affiche une tendance réaliste et évhémériste, afin de souligner le caractère ‘historique’ de son texte, et ajoute une interprétation morale chrétienne dans quelques paragraphes intitulés «exemples»: il s’agit de sept longues moralisations (par. 36, 80, 127, 177, 198 de la partie éditée, auxquels il faut ajouter la moralisation contre les traîtres, celle sur la mort d’Achille, puni à cause de son orgueil, et la moralisation finale sur le destin des idolâtres) et de plusieurs observations morales intégrées dans le texte en guise de commentaire aux divers épisodes.
La transformation du Roman de Troie en une histoire utile et profitable explique également l’ajout de Landomata, qui permet de ne pas clore le récit par la mort d’Ulysse, mais par la glorification de la lignée d’Hector et la pacification et reconstitution de l’unité du Proche-Orient, ce qui constitue aussi une fin morale. Après le prologue, calqué sur celui des Faits des Romains, l’auteur introduit une longue description géographique des régions impliquées dans le conflit entre Grecs et Troyens, qui comprend toute l’Italie du Sud. Le fait que les conquêtes de Landomata coïncident avec celles du chef mongol Houlagou, et que la géographie de la Grèce décrite dans les premiers paragraphes recoupe les frontières des possessions de Charles d’Anjou, ne fait que confirmer les liens que Prose 1 entretient avec le monde angevin et en particulier avec la Morée franque et le milieu des croisades.
Parmi les modifications introduites dans Prose 1 on rappellera le passage sur la vengeance de Médée, dont le prosateur refuse le portrait positif proposé par Benoît, dans une version proche de la tradition euripidienne, qui réunit plusieurs topoi littéraires: la jeune fille est abandonnée sur une île déserte (ce qui combine les histoires d’Ariane et d’Hypsipyle), tandis que la scène du sacrifice de ses enfants se termine par une allusion à la légende du cœur mangé. Un autre ajout concerne le passage d’Enée par Carthage et son histoire d’amour avec Didon. L’auteur de Prose 1 est aussi le seul à faire mention de la fondation de Venise et Padoue par Anténor, en remplacement de la ville de Corcire Menelan.
Tout en respectant son modèle en vers, le prosateur ne semble pas très intéressé par les histoires d’amour qui constituent la véritable nouveauté introduite par Benoît de Sainte-Maure, et réduit le rôle des femmes en éliminant par exemple le long monologue de Briséida (vv. 20238-20340), ainsi que celui de Polyxène (vv. 21227-21241). Le rôle d’Hélène est aussi réduit de manière draconienne (§§ 61-63): de toute évidence, la tyndaride ne suscite pas la sympathie du dérimeur, qui ajoute de surcroît dans ses moralisations des jugements sévères sur l’amour (cf. le § 198, qui constitue une longue moralisation sur la folie des amoureux). Cela est parfaitement compatible avec l’intention programmatique annoncée dans le premier paragraphe de Prose 1: exploiter les événements de la guerre de Troie pour construire une œuvre didactique et morale qui soit utile aux lecteurs en leur permettant de distinguer le bien et le mal.
L’auteur de Prose 1 a aussi profité de quelques compilations historiques et didactiques romanes de son époque, dont il devait avoir une connaissance directe et approfondie. Plusieurs éléments de sa mise en prose renvoient par exemple aux Faits des Romains et à l’Histoire ancienne jusqu’à César. Le prologue révèle des liens directs avec celui des Faits des Romains; la punition que Landomata inflige au roi Ligoz (se nourrir uniquement de ses richesses) rappelle celle de Crassus dans les Faits des Romains et dans l’Histoire ancienne, ainsi que dans d’autres récit historiographique sur les croisades; l’interpolation de l’histoire d’Enée dérive probablement de l’Histoire ancienne.
Mais le texte qui représente au mieux la culture de l’auteur de Prose 1 est sans doute le Tresor de Brunetto Latini. Beaucoup de mots qui contribuent au rajeunissement lexical du récit troyen sont attestés pour la première fois dans le Tresor, dont dérivent également l’image d’Aristote puer senex, la fondation de Venise et Padoue par Anténor, la liste des fous amoureux et la description des Amazones. L’image du papillon qui se brule les ailes en s’approchant du feu vient probablement de la Somme le roi. Mais la culture du dérimeur devait être plus vaste, comme le prouvent les allusions à quelques œuvres romanesques, entre autres à la matière de Bretagne: certains détails du personnage d’Hélénus, la présence de Merlin parmi les fous d’amour, les noms de Brunor, Drual, Dodinet renvoient aux romans du cycle de Lancelot et dans quelques cas probablement au Brut de Wace. On ne peut pas exclure non plus une connaissance directe de l’Eneas et de quelques œuvres d’Ovide: les Métamorphoses et l’Art d’aimer surtout, peut-être aussi les Héroïdes. Finalement, l’auteur de Prose 1 devait connaître aussi l’historiographie de croisades, ce qui permet de confirmer les hypothèses avancées sur l’origine du texte: la description de la ville de Troie, par exemple, recoupe celle de Constantinople chez Brochart l’Allemand et Guillaume de Tyr; celle de la Bouche d’Avide est reprise de Robert de Clari; le châtiment de Ligoz rappelle de près le récit de la mort du calife El-Mustacem lors de la prise de Bagdad en 1258.
La langue de Prose 1 est un bon français de la fin du XIIIe siècle apparemment dépourvu d’influences étrangères, mais présentant quelques traits de la langue franque de Morée (voir par exemple la Chronique de Morée) et aussi quelques expressions juridiques typiques des domaines francs d’Outremer (Assises de Romanie, Assises de Jérusalem).
- Prose 1, version remaniée
La version remaniée de Prose 1 est attestée par 7 manuscrits compilés en France au XVe siècle: il s’agit donc probablement d’une révision française tardive du texte original.
L’auteur de cette version a eu recours au roman en vers: le prologue et l’introduction géographique de la version commune ont été remplacés par une mise en prose du prologue et du résumé de Benoît; la version courte de l’entrevue d’Achille et Hector remplace la version longue qui est à la base de la version commune.
La version remaniée présente aussi une vaste lacune correspondant aux §§ 178-199 de l’édition Constans – Faral (folie amoureuse d’Achille). Les épisodes de la mort d’Ajax et de Pâris et la plainte d’Hélène pour la mort de Pâris ont été déplacés après l’arrivée de Penthésilée; la description du royaume de Femenie a été supprimée. Enfin, la référence à l’église de Saint-Paul à Corinthe a été remplacée par la mention de l’église de Saint-Denis en France, ce qui confirme l’origine française du remaniement.
(B) la source
Benoît de Sainte-Maure, Roman de Troie (vers 1165); 30316 octosyllabes à rime plate (éd. Constans).
(C) histoire de la prose
Parmi les mises en prose du Roman de Troie, Prose 1 est celle qui a connu la diffusion la plus importante et qui a exercé son influence sur d’autres textes. Sa fortune, témoignée par une riche tradition manuscrite, s’est établie d’abord en Italie; un exemplaire se trouvait sans doute à Naples lors de la composition de Prose 5, ainsi qu’un exemplaire de Prose 3, puisque les deux textes sont largement exploités par l’auteur de la mise en prose la plus récente. D’ailleurs, Prose 3 pourrait aussi avoir des origines angevines, et elle subit l’influence directe de Prose 1, tout au moins pour Landomata. La diffusion italienne de Prose 1 est confirmée également par l’influence que ce texte a exercée sur plusieurs «volgarizzamenti» italiens d’œuvres de matière troyenne (Punzi 2004, pp. 188-199). La diffusion de Prose 1 devient plus large et plus importante dans la France du XVe siècle, puisque c’est à cette époque qu’on peut faire remonter 9 mss de la version commune et les 7 mss de la version remaniée, tous exécutés en France.
Malgré une tradition manuscrite assez importante, le texte de Prose 1 est resté inédit jusqu’à l’édition de Constans – Faral.
(D) bibliographie
(1) éditions
L. Constans et E. Faral, Le Roman de Troie en prose, Paris, Champion, 1922, I [éd. de la première moitié du texte sur la base du ms BnF, fr. 1612, I.7 de notre liste, sans aucune introduction ni commentaire]
Une édition critique complète a été annoncée par F. Tanniou et A. Rochebouet
(2) bibliographie critique
- sur plusieurs versions en prose du Roman de Troie, dont Prose 1
B. Woledge 1952, «La légende de Troie et les débuts de la prose française», in Mélanges de linguistique et de littérature offerts à M. Roques, Paris, Didier [Genève, Slatkine, 1976], II, pp. 313-324
H.F. Williams 1953-1954, «Laodamas in the Prose Roman de Troie», in Romance Philology, 7, pp. 143-155
M. Perugi 1989, «Chiose gallo-romanze alle Eroidi: un manuale per la formazione letteraria del Boccaccio», in Studi di filologia italiana, 47, pp. 101-148
A. Punzi 1991, «La circolazione della materia troiana nell’Europa del ’200: da Darete Frigio al Roman de Troie en prose», in Messana, n.s., 6, pp. 69-108
M.-R. Jung 1992, «Les mises en prose du Roman de Troie au XVe siècle», in Bien Dire et Bien Aprandre, 10, pp. 65-80
M.-R. Jung 1996, La légende de Troie en France au moyen âge. Analyse des versions françaises et bibliographie raisonnée des manuscrits, Basel – Tübingen, Francke, pp. 440-484
L. Barbieri 2001, «Entre mythe et histoire: quelques sources de la version en prose ‘napolitaine’ du Roman de Troie (Prose 5)», in ‘Ce est li fruis selonc la letre’. Mélanges offerts à Charles Méla, Paris, Champion, pp. 111-132
A. Punzi 2004, «Le metamorfosi di Darete Frigio: la materia troiana in Italia (con un’appendice sul ms. Vat. Barb. lat. 3953)», in Critica del testo, 7, pp. 163-211
L. Barbieri 2005a, Le ‘epistole delle dame di Grecia’ nel Roman de Troie in prosa: la prima traduzione francese delle Eroidi di Ovidio, Basel – Tübingen, Francke, 2005
L. Barbieri 2005b, «Qui a tué Ajax, fils de Télamon?: de la double mort d’un héros et d’autres incohérences dans la tradition troyenne», in Romania, 123, pp. 321-359
S. Cerrito 2005, «Mes en nostre matiere n’apartient pas: la vengeance de Médée dans le Roman de Troie et sa mouvance», in La digression dans la littérature et l’art du Moyen Age, Aix-en-Provence (Senefiance, 51), pp. 99-111
S. Cerrito 2006, «Les métamorphoses de Médée au Moyen Age. Analyse du mythe dans les versions françaises, italiennes et espagnoles», in Bien Dire et Bien Aprandre, 24, pp. 39-56
A. D’Agostino 2006, Le gocce d’acqua non hanno consumato i sassi di Troia. Materia troiana e letterature medievali, Milano, CUEM, pp. 60-61
L. Barbieri 2008, «Achille et Ulysse dans le Roman de Troie: deux héros ambigus», in Vox romanica, 67, pp. 57-83
F. Mora-Lebrun 2008, ‘Metre en romanz’. Les romans d’Antiquité du XIIe siècle et leur postérité (XIIIe-XIVe siècles), Paris, Champion, pp. 483-488
A. Rochebouet, F. Tanniou 2008, «Allier le romanesque et l’histoire dans les romans de Troie médiévaux», in Romanesque et histoire, Amiens, Encrage Université, pp. 99-111
A. Rochebouet 2009a, D’une pel toute entiere sans nulle cousture: la cinquième mise en prose du ‘Roman de Troie’ de Benoît de Sainte-Maure, édition critique et commentaire, Thèse, Université de Paris-IV Sorbonne, pp. 256-271 et 393-399
A. Rochebouet 2009b, «Variations sur une liste d’amants malheureux dans les Romans de Troie: vers un timide reflet de la thématique des hommes illustres », in Questes, 17, pp. 89-98
A. Rochebouet 2010, «Les deux destructions de la ville de Troie: de la dérimation à la compilation dans les première, troisième et cinquième mises en prose du Roman de Troie», in Mettre en prose aux XIVe-XVIe siècles, Turnhout, Brepols, pp. 225-233
A. Rochebouet, A. Salamon 2010, «Les échecs et la cité de Troie», in Questes, 18, pp. 30-43
C. Croizy-Naquet 2011, «Usage d’Ovide dans le Roman de Troie de Benoît de Sainte Maure et dans deux de ses mises en prose: Prose 1 et Prose 5», in Les translations d’Ovide au Moyen Age, Louvain-la-Neuve, Institut d’études médiévales, 2011, pp. 159-174
L. Barbieri 2014, «Les versions en prose du Roman de Troie. Etat des recherches et perspectives», in Pour un nouveau répertoire des mises en prose. Romans, chansons de geste, autres genres, Paris, Classiques Garnier, pp. 33-67
- sur Prose 1 en particulier
L. Constans 1912, Le Roman de Troie par Benoît de Sainte-Maure, Paris, Firmin-Didot, VI, 1912 [New York – London, Johnson, 1968], pp. 278-312
L.-F. Flutre 1946, «Un nouvel emprunt aux Faits des Romains», in Neophilologus, 21, pp. 16-19
Woledge 1954-1975, n. 171
G. Raynaud de Lage 1970, «Du Roman de Troie de Benoît au Roman de Troie en prose», in The French Language. Studies presented to L.C. Harmer, London – Toronto, Harrap, pp. 175-181 [et in: Les premiers romans français et autres études littéraires et linguistiques, Genève, Droz, 1976, pp. 205-209]
J.W. Cross 1974, Le Roman de Landomata: A Critical Edition and Study, Doctoral Dissertation, University of Connecticut, Storrs
M.-R. Jung 1985, «De Laomedonta filio Hectoris», in Variorum munera florum: Latinität als prägende Kraft mittelalterlicher Kultur, Festschrift für Hans F. Haefele zu seinem sechzigsten Geburtstag, Sigmaringen, Thorbecke, pp. 219-229
C. Croizy-Naquet 1996, «La description de Troie et ses avatars dans le Roman de Troie en prose du XIIIe siècle», in Cahiers de Civilisation Médiévale, 29, pp. 303-320
C. Croizy-Naquet 2000, «Ecrire l’histoire: le choix du vers ou de la prose aux XIIe et XIIIe siècles», in Médiévales, 38, pp. 71-85
C. Croizy-Naquet 2002, «Le Roman de Troie en prose et le monde païen antique», in Etudes Médiévales, 4, pp. 197-205
C. Durand 2003, L’illustration du Roman de Troie et de ses dérivés dans les manuscrits français, Thèse, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
C. Croizy-Naquet 2006, «Les ‘Retours’ dans le Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure et dans le Roman de Troie en prose», in Conter de Troie et d’Alexandre: pour Emmanuèle Baumgartner, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, pp. 195-213
F. Vielliard 2006, «Du Roman de Troie à la ‘vraie estoire de Troie’ (Prose 1 version commune): le choix de l’Histoire», in Conter de Troie et d’Alexandre: pour Emmanuèle Baumgartner, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, pp. 177-193
C. Croizy-Naquet 2007, «Penser l’histoire antique au XIIIe siècle à la lumière de l’historiographie contemporaine», in Littérature, 148, pp. 28-43
F. Tanniou 2008a, «De l’Orient rêvé à l’Orient révélé: les mutations de l’exotisme du Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure au Roman de Troie en prose (Prose 1)», in Bien Dire et Bien Aprandre, 26, pp. 213-226
F. Tanniou 2008b, «Les voix moralisées dans le Roman de Troie en prose (Prose 1)», in PRIS-MA, Recherches sur la littérature d’imagination au Moyen Age, 24, pp. 161-176
F. Tanniou 2009, ‘Raconter la vraie estoire de Troie’. Histoire et édification dans le Roman de Troie en prose (Prose 1, version commune), Thèse sous la dir. de C. Croizy-Naquet, Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
F. Tanniou 2010, «Landomata ou le Festin de pierres. La figure d’un roi exemplaire», in Mythes à la cour, mythes pour la cour, Genève, Droz, pp. 267-277